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On prend un réel plaisir à lire Vincent Almendros. Un jeune homme revient après bien des années dans son village pour assister au mariage tardif de sa cousine, accompagné de Claire, qui accepte, on ne sait pourquoi, de se faire passer pour Constance, sa fiancée qui est d’ailleurs enceinte. Tout est dans l’attente de ce qu’on va finir… par découvrir…

Gina est envoyée par son père entre les murs du pensionnat rigoriste de Matula, pour la protéger des dangers de la Seconde Guerre mondiale. Très vite Gina découvre les règles strictes de l’institution, l’hostilité des autres pensionnaires à son encontre...

Abigaël, la statue de la jeune fille au fond du jardin, saura apaiser les souffrances des pensionnaires. Atmosphère mystérieuse et inquiétante. Intrigue captivante ! Souffle romanesque puissant. C’est le genre de livre auquel on repense longtemps une fois la dernière page refermée !

1946. Staline invite les émigrés russes qui avaient fui la révolution bolchevique à revenir au pays. C‘est la décision prise par les parents de Marina, tout juste fiancée à Marc et affolée à l’idée de quitter Nice où elle a passé toute son enfance. Marina raconte son voyage et l’incroyable plongée dans la vie quotidienne soviétique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Palpitant !

1911. Ella est internée dans l’asile de Sharston sans raison évidente. Son désir : fuir au plus vite. De son côté le docteur Fuller fourmille de projets pour améliorer la vie de ses patients. Sharston se veut une institution modèle.

Une approche subtile et romanesque de la folie. Un style superbe.

Un roman captivant de la première à la dernière page.

1850 États-Unis – Voici la fabuleuse histoire de Cora, jeune esclave noire d’une plantation de coton de Géorgie qui décide une chose impossible : S’enfuir.

Un regard passionnant sur l’Amérique d’hier et inévitablement sur le monde d’aujourd’hui que le racisme n’a pas quitté.

1824. Franz Schubert est accueilli à Zseliz comme professeur de musique dans le faste de l’aristocratie hongroise.

Quel texte magnifique et quelle grâce pour décrire le dilemme qui agite le compositeur, maladroit et gourd en société et si profond dans la musique intérieure qui l’anime et les sentiments qui le déchirent.

Gaëlle JOSSE a accepté notre invitation et sera à la librairie le Vendredi 6 Octobre 2017 !

Dans les années 50, à la Roche Guyon, toute la vie s’anime autour du café Le Balto, tenu par Paul Blanc, une figure locale et son épouse Odile, mère de trois enfants. Mathilde, la fille cadette, cherche l’amour de son père, davantage tourné vers l’aînée Annie. Quand la maladie disloque complètement la famille, éparpillée entre le sanatorium d’Aincourt et les familles d’accueil, Mathilde lutte de toutes ses forces, de toute son âme pour la préserver et inlassablement panse les blessures des siens.

Très beau portrait d’une adolescente qui choisit par amour de son père de porter toute sa famille, frappée par une maladie qui fit des ravages au lendemain de la guerre : la tuberculose. Soulignons l’écriture merveilleusement sensible de l’auteur qui nourrit les très beaux personnages de ce roman. Valentine GOBY sera avec nous à la librairie le jeudi 5 Janvier prochain. À marquer d’une croix dans votre agenda !

Lors d’une visite scolaire dans un musée de Bilbao, Atanasia Bartolome est fascinée par un tableau de Roberto Diaz Uribe représentant une femme nue.

Cette rencontre décisive marquera un tournant dans le destin de la jeune Atanasia.

La disparition brutale de l’artiste l’auréole d’une aura mystérieuse. Mais Atanasia veut en savoir davantage.

Rapidement sa grand-mère Esperanza lui avoue que Roberto Diaz Uribe est le cousin de son père et qu’elle l’a élevé comme son propre fils.

À l’âge de 18 ans notre jeune héroïne décide de quitter l’Espagne pour rejoindre Paris où elle rencontre Vladimir Velevine, professeur russe et alcoolique, seul spécialiste du peintre disparu.

La quête d’Atanasia est entrecoupée de chapitres évoquant l’histoire de la famille des Bartolome. On remonte jusqu’au XVIème siècle à la rencontre de personnages hauts en couleur qui n’auront de cesse de transmettre à leurs descendants l’enseignement de toujours être « imprudents » pour pouvoir ainsi changer et forger leur propre destin.

Clara Beaudoux, jeune journaliste parisienne, heureuse propriétaire d'un nouvel appartement a découvert avec surprise que sa cave était encore emplie des affaires de l'ancienne locataire.

Bravant toiles d'araignées, poussière et fuites d'eau, l'auteur à travers les objets rencontrés tente de découvrir qui était la précédente propriétaire. Madeleine, puisque tel était son nom, a conservé quantité de bibelots, lettres, carnets, photographies, qui sont autant de précieux indices pour notre enquêtrice. La patine du temps teinte soudain chaque objet anodin d'une couleur poétique. Chaque objet rencontré a été photographié et publié sur Tweeter sous forme d'un docu-tweet. La vie de Madeleine se dessine enfin, prend forme. La cave devenant bientôt trop étroite pour sa soif de découverte, Clara Beaudoux part à la rencontre des voisins de Madeleine, se rend sur les lieux de ses vacances...

Portée par le succès rencontré sur la toile, Clara Beaudoux a publié l'ensemble de ses tweets dans un livre.

On referme Madeleine Project avec la conviction que chaque être aussi discret, aussi anodin soit-il en apparence est bien au contraire riche de la multitude des événements qu'il a pu traverser, les personnes qu'il a pu rencontrer.

Bref comme le dirait Alain Resnais que chaque « vie (et chaque cave!) est un roman » !

Clotilde revient en Corse sur le lieu de ses vacances lorsqu’elle était adolescente pour exorciser un douloureux passé. Elle se retrouve vite confrontée à une affaire non élucidée, celle du décès de sa famille dans un accident de voiture. Très vite, les fantômes resurgissent du passé. Sa mère est-elle bien morte ? De lettres anonymes en témoignages de policiers écartés de l’affaire à l’époque des faits, nous voici plongés avec Clotilde en plein maquis corse au coeur d’une famille et de ses secrets.

René Fregni nous parle dans ce livre de ce qui le touche, de son histoire, de l’écriture, des personnages qu’il a rencontrés, des femmes qui l’ont attiré, de la beauté profonde de la nature qu’il arpente comme un remède pour apaiser les violences des hommes, de son chat, de sa mère qui l’accompagne depuis qu’elle est partie, des petites gens aussi trop écrasés par une société qu’il sent s’éloigner des aspirations primitives de l’être humain, faites de tendresses, de petits moments simples et d’humanité sincère.

Tout cela dans sa langue chaleureuse et colorée, avec ses mots « gorgés de soleil » comme il le dit. Heureusement qu’il y a la littérature, cette compagne fidèle qui, sans cesse, l’appelle pour déposer ses mots à lui sur des cahiers et le remplir ainsi de tout ce qui lui manque.

Alba a 17 ans. Elle fait la rencontre de Guéo, membre éminent du Politburo à l’hôpital du gouvernement bulgare où elle est admise pour une paralysie inexplicable de la jambe. Guéo doit bientôt remettre un rapport en haut lieu énonçant les réformes nécessaires à la survie du régime communiste.

C’est une magnifique histoire d’amour qui fleurit sur les décombres du système communiste, comme si la passion ou les sentiments pouvaient seuls échapper au régime totalitaire qui surveille tout, de peur d’être mis en danger par les gens qu’il souhaite pourtant protéger. Dans le regard plein de candeur et de poésie d’Alba, l’auteure nous livre la vision d’une jeune femme dans la Bulgarie communiste de son enfance. Livrée à une société où tout lui paraît « mensonger », Alba se voit bientôt poussée par son amant en plein cœur du monde libre, à Paris, où elle fait l’apprentissage de nouveaux codes d’une société très différente mais qui partage avec la société communiste un point commun qu’elle ignore : la nécessité de s’inventer un avenir.

L’auteur pose une réflexion profonde sur le besoin de fonder une société avec des horizons que les individus puissent concilier avec leurs propres aspirations.

Cela n’enlève rien à la passion amoureuse qui court au fil des pages dans une langue débordante de vitalité et d’une grande poésie. Une auteure à découvrir absolument.