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Rowan Black travaille à la criminelle de Portsmouth. En bonne flic, elle a pas mal de choses à cacher. Dont une en particulier : c'est aussi une sorcière. La nuit, elle participe à des rituels secrets - quand ils ne sont pas interrompus par le boulot. Le jour où elle est appelée en urgence pour régler une prise d'otage, Rowan découvre que le criminel connaît sa véritable identité. Et qu'il n'est sans doute pas le seul. Alors que la lumière se fait sur son passé, l'avenir de Rowan devient soudain beaucoup plus obscur... Tel est le contexte de la nouvelle œuvre de Greg Rucka, a qui l'on doit (entre autres) Lazarus, Gotham Central ou encore Checkmate. Sous la plume de la dessinatrice australienne (travaillant avec DC ces dernières années), ce premier tome nous dévoile un monde similaire au nôtre ou polar, sectes secrètes et occultisme se mélangent. Certes, ce genre univers n'est pas nouveau et les histoires mettant en avant les femmes fortes commencent à faire légion. Mais la sorcellerie est très présente dans l'histoire américaine, et mettre en scène une chasse aux sorcières sublimée par les traits réalistes et les nuances tout en gris de Nicola Scott donne à cet univers l'envie d'en savoir plus, toujours plus.

Satoru, employé de bureau lambda, se fait assassiner par un criminel en pleine rue. Son histoire aurait dû s’arrêter là, mais il se retrouve soudain réincarné dans un autre monde sous la forme d’un Slime, le monstre le plus faible du bestiaire fantastique. Le voilà équipé de deux compétences uniques : « Prédateur », lui permettant de récupérer les aptitudes de ses adversaires, et « Grand sage », grâce à laquelle il acquiert une compréhension aiguë de son environnement. Mais même muni de ces armes, ses chances de survie semblent encore limitées… Une véritable bouffée d'air frais dans le paysage du manga avec cet univers chargé d'humour et de référence de RPG. On se met très vite dans la peau de Satoru, surtout lors de ces premiers pas dans ce nouveau monde : la description de son nouvel état physique et sensoriel nous permettant ce passage. Deux tomes sont déjà parus chez nous, et maintenant que le décor et l'ambiance sont bien plantés, il ne reste plus qu'à attendre un véritable antagoniste à notre héros.

Un petit restaurant ouvert de minuit à sept heures du matin dans le quartier de Shinjuku où le patron ne sert qu’un plat mais accepte de préparer n’importe quel plat pourvu qu’il en ait les ingrédients. À chaque chapitre son plat et une histoire, un aperçu de la vie de ces noctambules qui se dévoilent, sous le regard bienveillant du patron, aidés par l’ambiance conviviale et chaleureuse du lieu. Des portraits fugitifs et émouvants… Bref, un menu poétique et régénérant que nous vous recommandons vivement !

New York, 1932. Malgré la grande dépression qui frappe durement l'Amérique, les buildings s'élèvent toujours plus haut dans le ciel de Manhattan et les chantiers prolifèrent. C'est là que travaille Giant, un homme taciturne à la carrure imposante. Ses collègues le chargent d'avertir la famille d'un compatriote irlandais du décès accidentel de celui-ci. Mais, dissimulant la triste vérité, le mystérieux colosse envoie une belle somme d'argent à Mary Ann, la jeune veuve, ainsi qu'une lettre dactylographiée qui pourrait être de son mari... Elle lui répond et commence alors une correspondance régulière, sans que Giant dissipe le mensonge. Vient alors le jour où Mary Ann et ses enfants débarquent à New York...

Le premier tome étant sorti en juin 2017, c'est en ce début d'année que le second et dernier volume est sorti. Et c'est un grand oui !!! MIKAEL nous raconte une très belle histoire autour de ses hommes qui ont laissé femmes et enfants aux pays pour venir gagner leur vie dans le nouveau monde. Et il sait très bien le faire. L'ambiance de New York durant la Grande Dépression, la misère dans laquelle ces ouvriers vivaient, tout cela fait de Giant est une série immersive qui mérite d'être découverte.

2068. L’Europe est presque entièrement recouverte de parcelles agricoles destinées à des cultures transgéniques. La multinationale Diosynta possède 90% des terres et exerce son plein pouvoir sur une population affamée et dépendante grâce à la puissante armée des F.S.I. (Forces de Sécurité Intérieure). Face à ce pouvoir totalitaire, seule la Résilience résiste en diffusant des semences et en agissant afin que chacun retrouve sa liberté.

À mi-chemin entre science-fiction et bande dessinée prémonitoire, ce récit à dimension écologique pousse à la réflexion et nous offre des moments d’action percutants.

C’est le début d’une nouvelle ère dans l’Égypte des pharaons : le mariage de la jeune Hatchepsout et de son demi-frère Séthi fait de ce dernier l’héritier légitime du trône, sous le nom de Thoutmosis II. Représentants des dieux sur terre, ils resplendissent sous leurs parures et forment à première vue un couple parfait. Seulement, sous ses airs d’épouse idéale, Hatchepsout cache une colère profonde… Elle ne veut pas être simple reine, mais plutôt devenir pharaon elle-même, comme son guerrier de père ! Enfant, elle ne cessait d’humilier Séthi au combat à l’épée, et elle est imbattable au tir à l’arc. Pourquoi ne serait-elle pas digne d’accéder au rang suprême, juste parce qu’elle est née femme ? Pour Hatchepsout commence alors un combat pour s’affranchir des conventions ancestrales d’une des plus grandes civilisations du monde !

Résumé : Londres, fin du XIXe siècle. Un groupe d'amis écoute les aventures de celui qui prétend être le premier voyageur du temps. Son récit débute en l'an 802 701. La Terre est alors habitée par les Éloïs, descendants des hommes vivant en harmonie, passant leur temps à jouer et à manger des fruits dans un immense jardin d'Eden. Mais derrière ce paradis se cache un terrible secret... Car une autre espèce vit dans les profondeurs de la Terre : les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière du jour à force de vivre dans l'obscurité. La nuit, ils remontent à la surface pour kidnapper et se nourrir des Eloïs...

Glénat nous propose l'adaptation des œuvres de Herbert George Wells (plus connu sous le nom de H.G. Wells), en commençant par « La Machine à explorer le temps ». Récit complet en un seul volume, Dobbs arrive à saisir et retranscrire les éléments essentiels en 54 planches, et le trait de dessin de Mathieu Moreau s'accorde à merveille à cette Angleterre victorienne. Le rythme du récit est parfaitement maîtrisé, et même en connaissant le roman originel, nous tient en haleine dans cette redécouverte du mythe du voyage dans le temps.

Aux États-Unis, une unité spéciale du FBI a pour mission de référencer, classer et traquer les pires serials killers du pays. Mais certains ne répondent à aucun schéma, ne correspondent à aucun profil, ils sont pour ainsi dire insaisissables. Ces « suspects zéros » sont au nombre de 50. Le plus redoutable de tous, le Chat de Schrödinger, décide de lancer un défi au FBI en donnant lui-aussi la chasse aux 50. Les règles du jeu sont simples : si la police les trouve avant lui, il donnera un indice permettant de l’approcher. En revanche, si les enquêteurs arrivent trop tard, il tuera l’un d’eux ou l’un de leurs proches, sans sommation...

La collection Flesh & Bones nous offre un très bon thriller policier, dans lequel les traqueurs deviennent les traqués. Nous suivons une équipe de professionnels, et en particulier l'agent Lyse O'Leary, le tout dans une ambiance s'approchant d'un certain Seven de David Fincher.

Elle est l’unique survivante d’une terrible expérience qui l’a laissée avec deux bras mécaniques. N’ayant aucun souvenir de sa captivité ou de son existence passée, elle s’est construit une nouvelle vie d’aventurière et de détective privée. Elle use de ses capacités uniques pour agir là où les autorités en sont incapables. Mais la quête de son passé perdu ne s’arrête jamais. Les journaux l’ont appelée : “Lady Mechanika” !

Coup de Cœur de ce début juin, Lady Mechanika nous plonge dans un Londres des années 1890, mélangeant steampunk et sorcellerie. Joe Benitez a un talent fou du détail et les planches sont de toute beauté. Ce premier arc sera en deux volumes, et on a hâte de la sortie du second opus en octobre de cette année pour en connaître un peu plus sur les origines de cette héroïne.

Destiné à vivre dans l’ombre de son père notaire, Célestin ne se plaît pas dans l’étude familiale. Son rêve est tout autre : le cinéma. Brimé, déconsidéré mais ouvert aux autres, il décide finalement de trancher les liens familiaux et de partir pour Paris tenter sa chance.

Un scénario simple et clair, des personnages attachants et un coup de crayon plein de douceur et de maîtrise qui restitue superbement l’atmosphère des années 1920. Un premier tome très réussi. Vivement le second et le dénouement de l’histoire.